Introduction
L’Afrique de l’aventure! Avec ses rivières (le Zambèze, le Lungwa, le Kafue) - sa faune à profusion, ses paysages sauvages, la Zambie offre des activités à grandes sensations - survol des chutes, escalade, surf, rafting - et les safaris hors sentiers battus - à pied ou en canoë... La Zambie ne se raconte pas, elle se vit!
Population
Il y a environ 11 millions d’habitants dont:
- 22% de Bembas
- 11,2% de Tongas
- 11,2% de Nyanjas
- 5,3% de Lozis
- 4,9% de Lala-bisas
- 4,8% de Nsengas
- 4,6% de Tumbuka
Le reste de la population est composé de Nythas, Mambwé-lungus, Kaondés, Lundas, Lambas, Luvalés, Lenjés, Mwangas, Mbundas...
La Zambie comprend plus de 70 communautés ethniques de langues bantoues. Les Bembas peuplent majoritairement le nord-est du pays et la région de Copperbelt. Les Lozis dans la province de l’Ouest et les Tongas dans celle du sud sont les deux autres groupes majoritaires.
La langue officielle est l’anglais mais plus de 72 dialectes sont parlés à travers tout le pays. Sept langues principales sont reconnues par le système éducatif.
Origine des habitants
La découverte au nord de Lusaka d’un crâne vieux de plus de 110 000 ans témoigne de l’occupation ancienne du territoire zambien.
Les Bushmen ont précédé les éleveurs bantous qui s’établirent dans la région au cours du 1er millénaire de notre ère. La commercialisation du cuivre a fondé la puissance des Lundas. Les Bembas venus du Congo se sont quant à eux installés dans la région vers la fin du 17ème siècle.
Les Portugais pénétrèrent le pays au 18ème siècle dans l’espoir de rallier leurs territoires d’Angola et du Mozambique, ce qu’ils réussirent au 19ème siècle grâce à l’explorateur Serpa Pinto mais leurs ambitions allaient se confronter à celles des britanniques...
En 1835, les Angonis, une fraction zouloue, s’installèrent entre la rivière Luangwa et le lac Malawi tandis que les Makololos, des Basothos, traversèrent le Haut Zambèze pour s’établir dans le Barotseland. Au 19ème siècle, le pays était fragmenté en plusieurs états, parfois de petite taille.
En 1851, l’explorateur écossais David Livingstone entreprit d’explorer la vallée du Zambèze. En 1890, la British South Africa Company fondée par Cecil John Rhodes étendit sa domination au Barotseland. La Rhodésie du nord (actuelle Zambie) sous le contrôle de la colonie du Cap fut créée en 1911 et était administrée dans les faits par Rhodes. La capitale devint Livingstone à la place de Victoria Falls.
Le gouvernement passa ensuite aux mains d’un gouverneur anglais et la capitale fut transférée à Lusaka. L’exploitation du cuivre dans la partie nord du pays s’intensifia au début du 20ème siècle ce qui attira de nombreux européens puis des africains du Nyasaland et de l’actuel Zimbabwe.
En 1953, le gouvernement britannique créa la fédération de Rhodésie Nyasaland regroupant la Rhodésie du sud, celle du nord (l’actuelle Zambie) et le Nyasaland (l’actuel Malawi) qui favorisait la « suprématie blanche » et préconisait un système éducatif ségrégationniste.
En 1959, Kenneth Kaunda, surnommé le «Gandhi noir» fonda le Parti de l’Indépendance nationale unie et déclencha une vaste campagne de désobéissance civile qui finit par avoir raison du système britannique en place.
En 1963, la fédération fut dissoute. La Zambie accéda à l’indépendance en 1964 et les premières années furent marquées par des rivalités ethniques opposant Lozis et Bembas.
En 1968, les sièges réservés aux blancs furent supprimés puis les partis politiques à l’exception de l’UNIP furent interdits. Le président Kaunda resta au pouvoir pendant 27 ans et essuya de violents émeutes en 1990 et une tentative de coup d’état en 1997. La même année, de nouvelles élections pluripartites furent organisées et amenèrent la victoire de Frederick Chiluba. Son gouvernement ne réussit pas juguler la crise économique et suscita de vives contestations. Il déclara l’état d’urgence à la suite d’une tentative de coup d’état.
Chiluba fut remplacé en 2002 par Levy Patrick Mwanawasa qui a eu du mal à asseoir son autorité et à s’affranchir des anciens politiciens encore au pouvoir. Mwanawasa est mort en 2008. Rupia Banda, du même parti politique, est le président actuel de la Zambie.
Géographie
Superficie: 750000 km2.
Capitale: Lusaka.
Situé en limite septentrionale de la zone biogéographique de l’Afrique Australe, le territoire zambien a grossièrement la forme d’un gigantesque papillon et sa superficie équivaut aux territoires français et britanniques réunis.
La majorité du pays est incluse dans le plateau d’altitude qui forme la colonne vertébrale de l’Afrique.
Les altitudes sur ce plateau sont comprises entre 1000 et 1600 mètres et le relief est coupé par de larges vallées, celles du Zambèze, du Kafue, de la Luangwa et de la Luapula.
Climat
L’altitude de la Zambie favorise un climat tempéré. On compte trois saisons bien distinctes: une saison fraîche et sèche de mai à août (saison idéale pour visiter le pays), chaude et sèche de septembre à novembre (meilleur moment pour observer la faune) et relativement chaude et pluvieuse de novembre à avril (saison idéale pour l’observation des oiseaux). Il pleut beaucoup plus au nord du pays.
Economie
La Zambie connaît une faible densité de sa population (11,48 M d’habitants répartis sur 752 000 km2), fortement urbanisée.
Le pays a retrouvé le chemin de la croissance depuis 1999. Ce dynamisme s’est amplifié grâce à la politique de diversification économique, conduite par le gouvernement Mwanawasa avec le soutien des bailleurs de fonds.
Longtemps fondée sur l’exploitation du cuivre (65% des exportations - 2ème exportateur mondial) et du cobalt (3ème exportateur mondial), qui représentent ensemble 7% du PIB, l’économie zambienne peut également compter sur l’agriculture (maïs, coton, café, sucre, tabac) qui contribue désormais pour plus de 22% au PIB, notamment grâce à l’arrivée de fermiers du Zimbabwe et à l’action énergique du nouveau ministre de l’agriculture.
Le potentiel agricole de la Zambie, dont 20% seulement des terres arables sont cultivées, reste très important. Le tourisme (23% du PIB) représente un secteur d’avenir.
La gestion rigoureuse des finances publiques a permis à la Zambie d’obtenir, pendant l’été 2004, une nouvelle Facilité de Réduction de la Pauvreté et de Croissance de 320 M$ sur 3 ans.
La Zambie a atteint le point d’achèvement de l’« Initiative Pays Pauvres Très Endettés » (IPPTE) en avril 2005. Le poids de sa dette extérieure totale (estimée à 6,4 Mrd$) devrait être ramené à environ 500 M $ sous l’effet des annulations de dettes (IPPTE et engagements G8).
Le taux de croissance régulier du PIB n’est toutefois pas suffisant pour réduire la pauvreté et permettre d’atteindre la plupart des objectifs du millénaire. L’enclavement du pays, la pandémie du VIH/SIDA (taux de prévalence autour de 16%), la faiblesse du système éducatif et la pesanteur de la bureaucratie sont les principaux freins à la croissance économique du pays.
Biodiversité
La végétation zambienne est constituée à 70% de boisements de Miombo, un mélange de prairies couvertes de buissons et d’arbres devenus extrêmement rares dans les pays voisins.
Les forêts de Mopane dominent quant à elles les parties basses du pays. La faune du pays est typique de l’Afrique de l’Est et de l’Afrique Australe.
Parmi les prédateurs, le léopard est particulièrement bien représenté, notamment dans la vallée du Luangwa où beaucoup s’entendent pour dire que c’est le meilleur endroit pour observer le félin car les densités y sont particulièrement élevées.
Le lion est une espèce relativement commune à l’opposé du guépard.
Pour ce qui est des antilopes, la Zambie est intéressante car elle abrite des sous-espèces endémiques de girafes, de gnous, de waterbuck et lechwe.
Du point de vue de l’avifaune, le pays abrite plus de 750 espèces parmi lesquelles certaines nichent et d’autres ne sont présentes que temporairement.
Le nombre d’espèces endémiques au pays est relativement faible. Plus de 20 espèces zambiennes sont reconnues comme étant globalement menacées. Parmi elles, le vautour du Cap, le faucon crécerellette et le râle des genets.
Infos pratiques
Passeport et visa...
Les visiteurs internationaux doivent être munis d'un passeport valide au minimum pour 6 mois. Le VISA s'achète à 1'arrivée à 1'aéroport et coûte 20US$. Toutefois, en passant au minimum une nuit dans un lodge en Zambie, il est normalement possible de se faire exonérer le payement du visa.Taxes de départ…
Les visiteurs internationaux qui quittent le pays par avion doivent acquitter une taxe de départ de 30 US$ (ou 20 Euros). Toutefois, pour ceux qui sont déjà en possession d'un billet au moment du départ, cette taxe est normalement incluse dans le tarif du billet.Argent…
La monnaie est le Kwacha. Les lodges ainsi que les activités sur place se règlent exclusivement en US$ et en Euros et il est utile d'avoir du liquide dans une des ces deux monnaies. Les cartes de crédits sont également acceptées.Téléphone…
Le code international est le 260.Electricité…
Le voltage est 220 Volts mais les prises sont non standards {similaires à celles de 1'Afrique du Sud) et vous devrez vous procurer un adaptateur.
Le Parc du Lower Zambezi
Le Lower Zambezi est le parc le plus récent du pays. Il couvre 4092 kilomètres carrés et 120 kilomètres de rives mais la plupart de la faune est concentrée dans le fond de la vallée encaissée. La majorité du parc constituée de reliefs escarpés est couverte d'une végétation dense, le Miombo. Les acacias et les mopane dominent le fond de vallée au sol plus riche.
Le parc abrite quelques 50 espèces de mammifères dont l'éléphant, le buffle, la girafe et le guépard. Les rhinocéros sont peu représentés du fait du braconnage qui sévit encore dans le secteur. Les antilopes les plus communes sont l'impala ainsi que le kudu, l'éland, le gnou et le zèbre. Les principaux prédateurs sont le lion, le léopard et la hyène tachetée.
Dans la rivière, crocodiles et hippopotames sont facilement observables.
A noter par ailleurs qu'environ 350 espèces d'oiseaux peuplent la vallée. Rien qu'en bordure d'eau, jusqu'à 5 espèces différentes de martins pêcheurs peuvent être observées!
Le parc du South Luangwa
Le Luangwa est probablement l’une des meilleures destinations pour le safari à pied en Afrique. La richesse faunistique et floristique de ce parc réside dans ses sols riches et fertiles.
La végétation du Luangwa est loin d’être homogène. Parmi les milieux les plus remarquables, notons les forêts de mopane nommées aussi « Cathedral mopane ». Les boisements brodant le Luangwa sont essentiellement constitués d’arbres mohagany géants et d’ébènes.
Cette végétation en mosaïque abrite une faune riche et variée. De très larges troupeaux de buffles et d’éléphants fréquentent la zone (comptant régulièrement une centaine d’individus!). Les antilopes dominantes du parc sont l’impala et le puku. Tandis que le premier est prédominant en Afrique Australe, le second est rare au sud du Zambèze. Ne dépassant pas 80 cm au garrot et 75 kg, le puku forme des petites groupes reproducteurs excessivement abondants dans leur habitat favori, à savoir les bordures humides des cours d’eau.
Le Luangwa abrite aussi certaines «spécialités» comme la girafe de Thornicroft, une sous-espèce dont la fourrure comporte des motifs particulièrement vifs et originaux. A noter aussi le gnou de Cookson endémique de la vallée et le zèbre de Crawshay, une sous espèce du zèbre de Burchell qui ne présente pas une alternance de zébrures marrons et noires.
L’éland et le koudou peuplent aussi le secteur. La population d’hippopotames est particulièrement importante et des rassemblements de plusieurs centaines d’animaux sont visibles dans les eaux du Luangwa.
En ce qui concerne les prédateurs, lion, léopard, hyène tachetée et lycaon tiennent le haut de la scène. Le Luangwa est connu mondialement pour ses fortes densités de léopards qui, d’après des études menées sur le terrain, seraient deux fois plus élevées que dans le parc Kruger!
Le guépard est présent mais de manière très sporadique. Les lycaons sont eux aussi rares et leur population fluctue suivant les années.
La vallée est renommée pour son intérêt ornithologique. Elle abrite près de 400 espèces (sur les quelques 750 espèces recensées en Zambie) dont 39 sortes de rapaces et 47 espèces migratrices.
Le parc de Kafue
Etabli en 1924, le parc de Kafue couvre environ 22 400 km carrés (la taille du pays de Galles) et compte parmi les plus grands parcs nationaux du monde. Kafue est particulièrement intéressant pour son cortège varié d’antilopes Sitatunga, zèbres, gnous bleus, oribis, bubales de lichtenstein, pukus…
Du point de vue des prédateurs, Kafue supporte de larges espèces typiques de l’Afrique sub-saharienne à savoir lion, hyène et léopard. Guépards et lycaons sont rares et difficiles à observer. Il existe une population d’éléphants à Kafue mais elle se remet juste de plusieurs années de braconnage intensif.
Ont été dénombrées jusqu’à 450 espèces d’oiseaux: guêpiers, oies, canards, grues, cigognes ibis et vautours offrent un spectacle fabuleux pour le voyageur de passage.